Mal de vivre

T’inquiètes pas l’ami, cela ira mieux, un jour prochain peut être…

Ah bon dieu, l’écriture… Demandez à l’écrivain que vous voudrez, il vous dira toujours que l’écriture est un acte désespéré, le dernière bouée qu’on lance à la mer en quelque sorte. Autant vous prévenir de suite, la rédaction de GonzoMag est en pleine réflexion métaphysique ce soir et le spleen es au rendez vous. Alors préparez vos mouchoirs, il va y avoir des larmes versées. GonzoMag vous emmène au fond de la mine, là où se terre l’ombre et la tristesse.
J’ai commencé ce putain de blog il y à plus d’un an déjà, et ça parait plutôt une vie entière. Une vie faîtes d’espoirs ratés, de promesses non tenues et de faux semblants. Alors ce soir aux chiottes l’amour propre, à mort la fierté, je parle à mes frères d’armes. Je me rêve écrivain, mais j’ai peur de n’en avoir pas les moyens. Chaque jour que dieu fait on regarde le soleil se coucher et se lever, sans rien espérer au bout, juste que le lendemain sera plus favorable, ce qui n’est jamais le cas. On aimerait pouvoir incendier cette vie de merde qui nous pousse à nous lever chaque matin, et on finit par se dire que l’on sera toujours seul.
Autant jouer carte sur tables, je suis à deux doigts de sombrer plus ou moins volontairement dans l’alcoolisme, noyant dans la bouteille toutes les larmes que je n’ai jamais su verser. Et pendant ce temps s’écoule ma jeunesse, et je passe à côté des plus belles années de ma vie, à boire et prier pour que demain m’offre un horizon meilleur. Ce n’est pas le cas. Je marche, toujours. Le soleil ne chauffe plus les grains de ma peau, le vent ne caresse plus mon visage.

Tandis que le temps passe, je me rends compte que fane ma beauté, si puérile puisse t-elle être. La vie est un piège. L’enfer, c’est le monde dans lequelle nous vivons, celui que nous avons nous même crée. Mort, alcool fort et musiques tristes, seuls remèdes connus à ce mal incurable; celui du mal de vivre.

Bon dieu, il n’y a pourtant pas mille et un moyens de l’éradiquer de façon définitive. En vérité il n’y en à même qu’une seule, l’amour. L’amour d’une femme, d’un frère, d’un ami. Qu’importe, il faut sentir cette chaleur, celle de l’être humain, celle de notre semblable.
Cette chaleur d’un visage qui vous sourie,ce corps étranger qui vous tend la main dans les moments les plus noirs de la nuit, ceux là qui ne remontent à la surface que lorsqu’on est le plus fragile, ces moments où l’on pousse ses amis à partir pour pas qu’ils nous voient pleurer. Ces instants hélas, certains les connaissent que trop bien.

Mais l’espoir est là, toujours. Pas pour moi bien sûr, mais pour vous lecteur.  Il vous attends au coin de la rue, prêt à vous surprendre. Il vous sourira bientôt à vous mais pas à moi, c’est pourquoi je raconte l’histoire au lieu de la vivre. Je crois bien que je ne la vivrais jamais. Tant pis, il faut bien des sacrifiés, sur l’autel du désespoir, il faut bien des larmes, pour éteindre les bûchers.

Nathaniel Baghera, 20 septembre 2012

A propos bbag78

Etudiant dans une école de journalisme à Paris, j'essaye modestement de m'initier au journalisme gonzo, de façon ludique et décalée.
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